Login

Environnement Les apiculteurs professionnels proposent 15.000 ruches pour la recherche

Les apiculteurs professionnels, regroupés au sein du syndicat des producteurs de miel de France (Spmf), ont proposé jeudi de mettre à disposition des chercheurs 15.000 ruches afin de tenter d'élucider les causes de la surmortalité des abeilles.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.


15000 ruches pour faire avancer les recherches.
(© Terre-net Média)
"Plutôt que de continuer à faire peur aux Français sur la surmortalité des abeilles, il serait préférable de passer à l'action concrète", a déclaré Joël Schiro, président du SPMF lors d'un point presse à Paris. M. Schiro a rendu aussi hommage au récent rapport du député de Haute-Savoie Martial Saddier sur les raisons du dépérissement des abeilles, rapport qu'il a qualifié "de véritable événement". Le syndicat "est prêt à proposer une trentaine d'exploitations apicoles volontaires", soit quelque 15.000 ruches, réparties sur toute la France, a ajouté M. Schiro qui approuve une des propositions du rapport Saddier concernant la création d'un institut technique de recherche.

"L'objectif est de dépasser les résultats partiels des différentes expérimentations conduites jusqu'à présent", a-t-il souligné. Comme le rapport l'a souligné, M. Schiro estime lui aussi qu'un seul facteur ne peut expliquer l'hécatombe des abeilles. Il a notamment évoqué le Varroa, un acarien parasite qui peut dépeupler une ruche en quelques années mais aussi les pesticides.

Des produits comme le Gaucho et le Regent ont été régulièrement accusés. Leur usage a ensuite été suspendu. Désormais certains apiculteurs dénoncent le Cruiser, autorisé sous condition en janvier 2008 pour un an, dont ils constatent des effets similaires aux deux autres produits. Interrogé sur le Cruiser, M. Schiro a affirmé "n'avoir pas fait de constatations de problèmes visibles en matière d'intoxication" des abeilles. Il a toutefois souligné qu'il s'agissait du Cruiser appliqué sur le maïs.

Récemment la Confédération paysanne et des associations de défense de l'environnement s'étaient inquiétés du manque de professionnalisme avec lequel, selon elles, les recherches avaient été menées sur les conséquences du Cruiser.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement